Populiste, toujours davantage populiste

Populiste, toujours davantage populiste

The Donald Stupid Trump. Bolsonaro , o idiota de Ipanema. Et Hülye Orbán. Et Aptal Erdoğan. Et puis tous les autres populistes du monde entier, je m’adresse à vous et à tous ceux qui pourraient  un jour vous succéder…

Vous êtes agressifs, insultants, misogynes, menteurs, manipulateurs mais facilement manipulables par plus futés que vous, vous ne disposez que d’un vocabulaire basique, vous êtes inaptes à une discussion rationnelle, uniquement préoccupés par votre propre sort, matériel ou politique, vous êtes des créateurs de tensions sociales et raciales, incapables d’empathie avec les plus modestes et avec ceux qui ne vous ressemblent pas, aveugles face aux inégalités, sceptiques face à la science et face aux enjeux climatiques, adeptes d’une religiosité béate, manichéens (il n’y aurait que deux catégories de personnes : les cons, qui ne vous aiment pas, et les formidables, qui vous  adorent)… J’arrête là la liste innombrable de vos qualités. Ô, très beaux et intelligents génies.

Et dire qu’il existe des femmes et des hommes qui, bien qu’humiliés et insultés, acceptent de se soumettre béatement à de tels individus, qui n’ont pour leurs peuples que mépris ou indifférence.  Bel exemple d’aliénation volontaire, librement consentie.  Mystères du cerveau humain capable d’accepter avec joie et enthousiasme les pires avanies.

Et si demain un Imbécile Martin arrivait au Pouvoir ? L’accepteriez-vous ? Vous, les fonctionnaires d’Etat, continueriez-vous à servir un président dément ? La sécurité de la carrière ou la liberté d’exprimer ses opinions ? Et vous tous, citoyens de ce pays, descendriez-vous dans la rue pour défendre vos convictions ? Chacune et chacun d’entre nous doit se poser cette question.  Car il semble que l’Imbécile Martin se rapproche de plus en plus des portes de l’Elysée.

Les Imbéciles Martin semblent d’ailleurs se reproduire rapidement de nos jours. Pas un pays qui n’en ait un, de ces nationalistes et populistes au front bas. Dans quelques années, demain peut-être, les frontières à peine entrouvertes vont se refermer, les tensions ethniques, raciales et religieuses, se raviver, les conflits entre les classes sociales éclater. 

Le temps n’est sans doute plus aux révolutions. Le temps est sans doute davantage à la désobéissance civile.  Cesser tout travail, suspendre toute obligation citoyenne comme le paiement de ses impôts, descendre dans la rue et, en quelques jours, le gouvernement le plus inique tombera. Mais hélas, il y en aura toujours, parmi nos concitoyens, pour soutenir un dirigeant à la poigne de fer qui prétendra garantir la loi et l’ordre. Car l’homme craint d’affronter seul la liberté et préfère son cocon grégaire, protégé par un pouvoir fort, même s’il doit ressentir sur sa tête les coups de matraque des tontons-macoutes.

On peut raisonnablement anticiper ce qui arrivera alors : petits antagonismes mesquins pour le contrôle d’îles et de cailloux inutiles, marginalisation des minorités, conflits guerriers généralisés, impossibilité de se mettre d’accord sur les grands enjeux mondiaux. Et il n’en est pas de plus urgent que la mise en place d’une politique commune de protection de l’environnement et de lutte contre les dérèglements climatiques.

Nous serons alors tout aussi coupables que nos très chers dirigeants.  Incapables de nous extraire de notre gangue originelle de stupidité.  Et c’est ainsi que nous disparaitrons, nous les Homo Imbecillus, conséquence de notre incapacité à nous parler, à nous comprendre, à nous unir. 

Et peut-être en est-il mieux ainsi.

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